La FNSEA donne rendez-vous à Macron à Bruxelles pour un non au traité Mercosur
La FNSEA attend désormais d'Emmanuel Macron qu'il exprime à Bruxelles son opposition au traité de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur, a dit mercredi soir Arnaud Rousseau, le président du puissant syndicat agricole, quelques heures après une rencontre à Toulouse entre le chef de l'Etat et des agriculteurs.
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« La FNSEA sera présente massivement à Bruxelles le 18 décembre, lors du rassemblement des chefs d'État lors duquel le Mercosur devrait être abordé. Si le Président exprime devant ses homologues un non au Mercosur (...) nous saurons saluer son action », a-t-il assuré dans une déclaration transmise à l'AFP.
Après le tollé provoqué par ses propos « positifs » tenus au Brésil quant à un possible feu vert à l'accord, M. Macron a assuré mercredi à ses interlocuteurs que le projet « tel qu'il existe aujourd'hui, recueillera un non très ferme de la France » en l'absence de clauses protectrices supplémentaires, selon la ministre de l'agriculture présente.
« Nous avons écouté le Président de la République et nous resterons attentifs à la mise en oeuvre concrète de ses annonces », a réagi dans la soirée le patron de la FNSEA.
« Les agriculteurs de France attendent avant tout de la cohérence et de la constance dans les décisions publiques. Trop souvent, les signaux envoyés sont contradictoires : un jour c'est oui, le lendemain c'est non. Il a fallu que le monde agricole se mobilise, une fois encore, pour que la parole présidentielle retrouve un cap clair », ajoute le dirigeant syndical, qui espère être reçu par le président dans les jours à venir.
Pour lui, « l'ensemble des députés, le gouvernement et la ministre de l'agriculture ont exprimé leur opposition à l'accord Mercosur. Il revient désormais au Président de la République de porter cette position au Parlement européen ».
Cet accord, signé fin 2024 et entré en processus de ratification, doit permettre à l'UE d'exporter davantage de voitures, machines, vins... Mais il facilitera aussi l'entrée de bœuf, volaille, sucre, miel... une distorsion de concurrence due à des normes environnementales et sanitaires moins exigeantes en Amérique du Sud, à même de déstabiliser des filières européennes déjà fragiles, alertent les agriculteurs.
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